Quelle est ta fonction sur le chantier ?
Je suis technicienne de terrain sur le chantier.
D’où viens-tu ?
Je viens de Gironde. Plus précisément d’un petit village au milieu de vignes produisant l’un des meilleurs vins au monde (à mon goût), le Sauternes. J’ai ensuite vécu à Bordeaux le temps de mes études universitaires.
Quel est ton parcours scolaire ?
Après l’obtention de mon bac en 2015, je suis parti en 1ère année de licence en Histoire de l’Art et Archéologie à Bordeaux. La plaquette de la licence ayant changé durant cette même année j’ai poursuivi pour la L2 et L3 en Sciences archéologiques.
L’attrait pour l’archéologie funéraire étant très forte pour moi c’est naturellement que j’ai choisi pour la suite le master Biogéosciences, parcours Archéothanatologie, toujours à Bordeaux. Mon sujet de mémoire s’intéressait à une pratique funéraire assez précise, celle de l’inhumation de nouveau-nés (ou fœtus) entre deux tuiles durant la période moderne sur le site d’Esnandes (17) et plus largement en Nouvelle-Aquitaine.
Pour finir mon parcours universitaire, j’ai réalisé un second master, Ingénierie de l’archéologie préventive, dont la majeure partie s’est faite en stage au Service départemental d’archéologie de Charente-Maritime à Saintes.
As-tu une période chronologique ou une spécialité préférée ?
Comme beaucoup ont dû le deviner dans la question précédente, ma spécialité favorite est celle de l’archéologie funéraire. Concernant la période chronologique, j’ai surtout travaillé sur des sites du Moyen Âge à l’époque moderne.
Peux-tu nous résumer ton parcours professionnel ?
J’ai, comme beaucoup, commencé par plusieurs chantiers programmés en tant que bénévole durant ma licence. J’ai notamment fouillé sur le cimetière de la Madeleine à St-Emilion (33), sur le site de Saint-Dizier (52), ou encore sur le site à crémation de Geloux (40).
Pendant mon stage à Saintes, j’ai participé à la fouille et la post-fouille de plusieurs diagnostics en Charente-Maritime, ce qui m’a apporté mes premières expériences dans le préventif.
L’an dernier j’ai voulu découvrir la médiation et ai ainsi réalisé un service civique dans une association archéologique à Castres (81) où j’ai participé et encadré plusieurs activités avec des enfants, pendant les périodes des vacances scolaires ou directement dans les écoles (primaire, collège) le reste de l’année. J’ai aussi participé avec l’asso à différents évènements autour de l’archéologie ou des sciences.
Mon premier vrai contrat en tant que technicienne, hors programmées et stages, a débuté cette année en juillet et jusqu’à fin octobre au sein du service de Bordeaux Métropole.
Depuis me voilà ici à Tours, mon parcours professionnel ne fait que commencer …
Quelle est ta plus belle découverte ?
Je pense que pour le moment ce qui m’a le plus marqué a été la présence de pans de linceuls dans une des petites sépultures entre deux tuiles que j’ai eu à étudier pour mon mémoire. En enlevant la tuile supérieure, il y avait si peu de sédiment qu’il a pu être parfaitement observé dès le premier coup d’œil. Les pans restants étaient si bien conservés qu’on a pu obtenir de nombreuses informations sur ce linceul et son mode de pliage. C’était la première fois que je voyais autant de tissu conservé sur un vestige archéologique, bien qu’il ne soit que de la période moderne. C’était à la fois impressionnant et émouvant.
Quelles sont tes passions et activités ?
Il y a plusieurs choses que j’apprécie comme les jeux vidéo, les jeux de société ou encore les escapes gamme. Mais au-delà des jeux je suis surtout passionnée par la pratique de certaines danses comme les danses latines ou rock’n’roll !
